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AGANN

2 juin 2011

VOYAGE

 

Revenue de mon périple de deux semaines, j'ai à la fois beaucoup de choses à raconter et peu de temps pour le faire. Ce qui est, je dois dire, très frustrant. Un petit moment dans l’état du Oaxaca, terre des artisanats, du barrio negro Voyage Mexique SUD 547(terre cuite noire), des talla de Madera (animaux sculptés dans le bois) ; et une escale dans le Chiapas, terre des jaguars, des mayas, des peuples lacandons et des zapatistes. En tout environ 2000 kilomètres de carratera pour former une boucle partant de Xalapa, réalisée grâce à la pequeña, notre Wolsvagen qui doit bien avoir 15 ans d’âge.Voyage Mexique SUD 1532

Les paysages traversés en voiture révèlent une autre partie du Mexique bien méconnu, le Mexique vert, le Mexique rouge et montagneux, le Mexique de la jungle et le Mexique de la frontière. Vert et rouge pour la pierre et le sol : Oaxaca est une ville étonnante, construite de pierres vertes claires ; Les montagnes sans fin sont celles que l’on a traversées pour se rendre aux plages de Puerto Angel, trois heures de petits virages au dessus des nuages avant de gagner l’humidité de la côte pacifique ;

Voyage Mexique SUD 725

Les montagnes du Chiapas aussi, belles, fortes, s’étendant jusqu’à l’horizon, formant une chaîne splendide dans laquelle a élu domicile San Cristobal de las Casas ; La jungle de Palenque avec sa végétation luxuriante, ses arbres de caoutchouc, son humidité étouffante, ses cascades d’eau pure ; la frontière avec le Guatemala et les lacs sans fin, cet air frais et sec qu’on respire, ces arbres étonnants. Et puis il y a aussi cette région entre Comitan et Palenque, une région très pauvre, et pourtant un décor de rêve, son nom : Justo Sierra, un endroit magique dans lequel les collines verdoyantes couvertes d’arbres fins et gigantesques habillent le paysage. Et dans ce monde perdu, des paysans se nourrissant de la terre, et de laVoyage Mexique SUD 252 rivière, vêtus de tenues colorées faisant presque honte au vertémeraude de ce gazon sans fin.

 

 

Et il y a cette partie du Mexique dont l’aura rayonne jusqu’ici, le Mexique des pyramides et des légendes, le Mexique visionnaire des civilisations passées. 

 

 

Et puis les gens, les peuples rencontrés, les regards, et les poignées de mains, les échanges. Il règne dans leurs cœurs violence et amour, traditions, rituels et révolution. Ne jamais voyager de nuit, c’est la règle. Il circule ici des histoires qui font peur, des choses qu’on ne peut croire, mais qui existent bien. Les contrôles militaires le long des routes, les vautours charognard qui tournent dans le ciel, la pauvreté et l’injustice. La vie dure, et les beautés extrêmes de cette terre paradisiaque.  

Voyage Mexique SUD 1912         

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14 mai 2011

HUICHOLS le peuple des loups

Kumukite, c’est le nom que les Huichols donnent au loup. Il est le véhicule des esprits, et il est honoré dans toutes les cérémonies du peyote. De nombreux Huichols se croient les descendants du " Peuple Loup " qui habitait la terre aux temps premiers. Les chamans Huichols prétendent avoir le pouvoir de se transformer en loups animés.

Historia_Comunidad_Huichol_con_el_TamborLa population Huichole qui se dénomme dans sa langue "Wirarika", ce qui signifie "devins", "guérisseurs" ou "initiés", est répartie en cinq communautés : Santa Catarina Cuexcomatitlan, San Andrés Cohamiata, San Sebastian Tepona-Huaxtlan, Tuxpan de Bolanos et Guadalupe Ocotan. Les Huichols, au nombre estimé de 25000 à 30000 personnes, vivent pour la plupart selon leurs traditions ancestrales. Grâce à la poursuite de rites millénaires, ils tentent de conserver leur foi chamanique, un gouvernement théocratique et une agriculture d'autosubsistance aujourd'hui menacée.  

La culture Huichol est très singulière. Elle se conserve depuis des siècles en se transmetant oralement. « L'objet d'art indigène est inspiré par la nature dans son acceptation la plus grande, pas une réalité extérieure, mais une réalité dont l'humain fait partie intégrante. Il l'est également par les mythes originels ou huichol_maximino7l'animal est souverain, symbolique. L'art huichol souligne avant tout l'importance de la vision extatique et des symboles idéographiques qui se rapportent à l'expression d'une mémoire ancestrale collective. »

Dans cet art, il y a :

Les tablas : De tradition orale et n'utilisant pas l'écriture, les Huichols ont élaboré des tableaux "historiques" ou tableaux sacrés pour préserver les croyances ancestrales et les cérémonies rituelles. C’est à travers des tableaux de laine, tablas, qu’ils transcrivent et archivent leurs connaissances spirituelles, expriment leurs sensations religieuses et leurs croyances les plus profondes. Il ne s’agit pas de peinture à proprement parlé, puisque aucune peinture n’est utilisé, mais des fils de laine collés sur bois grâce à de la cire d’abeille.huichol_maximino5

tabla_huichol_30_x30_03

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Kukas : Sont appelés ainsi tous les objets fait de perles qui sont destinés au croyances, aux rites, aux offrandes. Les huichols en font des bijoux, en décore des plats, des objets… et même des 2chevaux !

14 mai 2011

Inspiration HUICHOL

J’ouvre une série d'articles sur un des sujets qui me passionne le plus au Mexique. L’artisanat Mexicain. Il y a beaucoup de choses qui ne vont plus au Mexique, les mexicains que je connais vous diront tous la même chose, ce pays est en train de se perdre, il se perd dans un abyme de violence, entre ceux qui en ont conscience et ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux sur ce terrible tourbillon. Entraînant dans ces profondeurs les narcos, les politiciens corrompus, les plantations protégées par la police, les armes, les disparitions de 40 000 femmes depuis 3 ans au Nord du Mexique… Mais que se passe-t-il ? Peut on réellement en arriver là ? Certains pensent à légaliser la drogue pour arrêter ce carnage.

huichol_con_arco_finales_siblo_XIXEt puis il y a la lumière, la lumière leur vient de leur culture ancestrale. D’un mélange subtil entre foi mystique et croyances occidentales. Cela donne des merveilles dont il est difficile de saisir l'étendue dans toutes leurs splendeurs. Qui, sans en comprendre les fondements, saurait en décrire les beautés. J’ai donc essayé de m’intégrer dans cette quête. Comprendre les bases. Et c’est un après midi ensoleillé qui m’a tant impactée, je descendais la rue Callejon, cette rue des « hippies » comme aime tant l’appeler Rodrigo. Et je peux comprendre pourquoi : elle est très étroite, et entre deux boutiques de pierres précieuse, commerces bio et tendances, trois fonda et deux cafés, s’installent des petits étalages de vente temporaires, certains installe leurs bagues en argent sur des tables, d’autres leurs créations sur des draps à même le sol. Il y a de tout: mami du coin qui vend ses tongs en cuir faites mains, jeune gothique qui vent ses portes feuilles fait en pneu, paysans du coin qui vendent quelques vêtement traditionnels. Et puis un jour je note la présence d’une nouvelle arrivante. Son stand me tire l’œil instantanément, ce sont des bijoux de perles. Les motifs, je les connais déjà, car tout d’un coup j’y reconnais certaines figures des indiens Nez Percés. Je regarde un peu mieux son travail, je ne peux y croire, plus je le regarde plus je découvre sa finesse, sa profondeur, son incroyable beauté. Je ne me trompe pas, j’en suis sure. C’est le l’art HUICHOL ; La femme a un visage très fermé, mais j’ai pris le temps de détailler tous les trais de son visage toutes les fois où je suis repassée dans la Callejon. Parfois je la vois seule. Parfois je la vois avec son fils ; Elle lui parle une autre langue, une langue qui me semble si ancienne. Une fois il m’est arrivé de la voir en compagnie d’un homme. Et puis je lui parle ; Elle ne sourit que rarement, je ne suis pas sur d’avoir déjà vu son visage éclairé de la sorte. Elle ne comprend pas très bien l’espagnol. Je lui achète ses bijoux, elle les fabrique pendant que je lui parle. Sa création n’a pas de limite, je me souviens avoir vu des pièces uniques et le lendemain, elles n’y étaient plus, je me souviens de leurs dessins si parfaits, de leurs ampleurs, de leurs significations quasi-mystiques… Mais elle ne semble pas refaire les mêmes bijoux deux fois de suite.

Je pars quelques semaines loin de Xalapa. A mon retour, je n’ai qu’une envie, aller dans la Callejon voir ce qu’elle aura fabriqué. Un peu avant Paque je passe avec Rodrigo dans la rue, je la vois, tout de suite je remarque ses nouveaux travaux. J’achète un bracelet. Je la regarde, je lui dis que son travail est vraiment sublime. Elle s’apprêtait à rassembler ses affaires et à partir.

Et puis c’est tout, elle n’est jamais revenue. Je ne la vois plus. Je passe souvent dans la rue, j’ai l’espoir de la revoir. Mais il y a un vide là où elle avait l’habitude de s’installer avec son fils. Son art me manque, sa présence huichol. J’en rêve parfois. Je la vois dans mes souvenirs, je recherche les traits de son visage. J’aurais voulu la revoir encore. Je me sens parfois triste. Je sens que c’est ma tragédie.

 

DSCN3347Plus tard je discute avec Roberto.  Roberto Salazar est un ami de Rodrigo, c’est un peintre et tailleur. Son art se rencontre dans beaucoup de lieu à Xalapa, des places publiques, des cafés, des restaurants. Il sculpte ses tableaux… ; Je me souviens de notre première rencontre. C’était placa Muzeo, il était assis là, sur les marches, et il semblait attendre quelqu’un, puis il nous a vu… Il revenait juste de son voyage en Colombie. Nous avons parlés pendant une demi heure. Il fait partie de ses personnes avec qui le contact est immédiat, facile, sincère. Fort. Mon espagnol ne me gênait pas, car les sujets qu’il abordait transcendaient mon manque de vocabulaire. J’observe son art hybride, mélange avoué d’art africain et précolombien. Son art retranscrit une force considérable transcendantale, un îlot intact dans un monde bancal.

J’ai la chance d’en apprendre un peu plus sur sa vie, il me raconte des choses extraordinaire ; comment il est resté 36 jours dans une grotte, comme il a suivit un moine pendant 4 mois, comment il a parcouru la vie, libre.

Alors je lui parle de ce qui change ma vie, de ce qui m’émeu, de ce qui m’envole. Et je lui parle de ma rencontre avec l’indienne. Il coupe alors ma phrase, et me dis : Une femme avec un petit garçon ? » « oui, tout à fait ». « Ce sont mes amis ! » Je lui dis qu’elle a disparu. Il me répond qu’elle est repartie dans le désert. Puis il me descend du second étage un collier que l’homme a fabriqué pour lui. Je pense encore à cette femme. Elle hante mes pensées.   DSCN3327

En haut: Rodrigo et Roberto devant un de ses tableaux

Ci dessus: Détail d'un des tableaux de Roberto.

13 mai 2011

Le petit Monde des Produits Mexicains

Sopas toujours, sopas glamours, et enfin des sopas toute faites. C’est chez Knorr et cela démontre bien comment on aime KnorrAlphabetpastasoup95g3les souplettes au Mexique.

Toujours une base de tomate, sinon c’est un consomé.

Nos soupes à nous, de carottes, de petit pois, de brocolis, ou que sais-je encore, sont appelés cremas.

 

Et puis toujours avec des petites pâtes dedans. Les plus courant, les sopas de Fidéo ! Ici une variante un peu bizarre : la KnorrDrynoodlePastawithTomato156gFideoSecoconTomatesopa seca de fidéo…Pourquoi pas !

La sopa de municiones vient après puis la sopa de letras, une sorte de classique universel !

Donc Knorr c’est adapté, une soupe toujours de tomates, avec des pâtes !

Ma préférée, la sopa de municiones ! Des petites pâtes en forme de billes. On remarque qu’en France, cela se serait appelé « soupe de Perles », et non « soupe de Munitions »… Hardcord les Mexicains !!

 KnorrSopadeMuniciones95gPelletpastaSoup

13 mai 2011

SOPA de TORTILLA / SOPA ASTECA

Dans le rayons, des "consomé – sopa" et tout le tralala, je vous ais déjà présenté le caldo tlapeño et la sopa de Chayote, c’est le tour aujourd’hui de la non moins connu SOPA AZTECA. En réalité je vais devoir dès maintenant différencier deux choses : La sopa azteca, et la sopa de tortilla (la plus courante des deux), qui on ne sait pourquoi apparaissent souvent sous le même nom dans les cartes des restaurants, mais désigne bien deux soupe différente. C’est en fait la sopa de Tortilla qui est nommé sopa Azteca un peu partout (je me suis rendu compte de cela quand en ouvrant la carte du Taco-T, j’ai vu inscrit les deux types de soupe différentes). Je vais donc commencer par celle qui est la plus populaire.

La sopa de Tortilla. 

Et bien tout d’abord c’est un régale. C’est très simple, mais j’en raffole. C’est tellement simple, que je pense qu’il est possible de la réaliser en DSCN6814France, et j’ai même trouvé une source qui donne des astuces pour trouver les ingrédients qu’il n’y a pas en France. Mais reprenons par le début, la sopa de tortilla est donc une soupe à base de… tomates… et de Tortilla bien sur. Le bouillon est donc à base de tomates, et les ingrédients principaux, sont le fromage Panela, et l’avocat. Les tortillas sont coupées en petits carrés et sont fris pour obtenir des petites chips croustillantes. Le tout est ensuite plongé dans le bouillon. Cela à l’air très simple, et ça l’est, le mélange entre le croustillants des tortillas, la douceur de l’avocat et la saveur salé du fromage… On le mange soit en plat principal, le soir, en gros bol, soit dans sa version plus petite en début de repas le midi !

 

Allez la recette !  

DSCN1867Ingrédients
8 tortillas coupés en lamelles (on utilise les tortillas rassises de la veille, car c’est justement pour cela qu’à été inventée cette soupe)
4 tomates
1/2 oignon
1 gousse d’ail
2 litres de bouillon de poule
1 branche de persil
2 piments pasilla
1 avocat coupé en lamelles
½ tranche de fêta pas trop salée
Crème liquide (optionel)
Sel et poivre
Huile pour frire

 

Ici une variante avec un peu de poulet.

Recette et astuces ici : http://www.cocineraloca.fr/2008/10/04/sopa-azteca-de-tortilla-soupe-azteque-aux-tortillas/

 

La sopa Azteca

Qui est aussi une soupe de tortillas, a une différence majeure, car elle comprends aussi des frijoles. Ici c’est donc le bouillon qui va changer, par une crème de Frijol. Mais impossible de trouver plus vastes informations. Dès que je la goute, je ramène des photos !

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2 mai 2011

Les tostadas

Tostada veut dire Toasté. Ce mot est utilisé dans toute la région mésoaméricaine pour dénommer certains plats, notamment au Mexique, à Cubas ou encore en Espagne, qui ont tous en commun, bien sur, d’être toasté. DSCN4035

L’origine de la tostada : Difficile de nommer la région exacte de son origine, mais reste le savoir faire de ce petit toast ancestral. A l’époque (mais cela se fait toujours), on pouvait moudre du grain de différente couleur, pour obtenir une farine, jaune, rouge, ou même bleu indigo. Avec cette farine on préparait de grandes tortillas qu’on laissait ensuite sécher au soleil pour en évacuer toute l’eau. Le processus pouvait durer des semaines ou mois en fonction de la quantité de soleil reçue. Les tortillas complètement sèches prenaient ensuite le nom de Tostadas.

Les Tostadas Mexicaines ? Elles sont de la tailles des tortillas, que l’on fait toaster ou frire. Je ne pense pas qu’on les laisse encore sécher au soleil… Mais j’imagine que cela peut encore arriver. On utilise bien évidement les tortillas faites de maïs pour l’occasion. Les tostadas étaient originairement préparées pour évité de gaspiller les tortillas un peu vieilles, il suffisait de les toaster pour les conserver plus longtemps. La tortilla prend alors une teinte dorée, elle devient rigide et croustillantes. Ainsi la tostada peut accompagner différents plats mexicains, comme les frijoles, le guacamole, ou encore le pozole.

Mais le nom tostada est aussi donné à un antojito. Il désigne alors le même toast, mais recouvert de frijoles, laitues, crème fraîche, fromage et oignons comme base, puis garnit de tout un tas d’ingrédients, aussi variés qu’il peut y avoir de garnitures pour les pizzas. D’ailleurs notre tostada n’est pas très éloignée d’une petite pizza individuelles…on peut la couvrir d’émincé de poulet ou de pork (très connu), ou encore de crustacés comme des crevettes, du thon, ou du crabe.  

Les tostadas une fois découpées deviennent des totopos, sorte de petite chips de maïs triangulaire (que tout le monde connaît) que l’on sert dans tous les restaurants en apéritif pour les trampé dans des sauces ou le guacamole!

DSCN4033

Je n'ai pas gouté ces tostadas aux crevettes, vous vous en doutez, mais dans tout les cas, les tostadas sont vraiment très difficiles à manger... En gros il ne faut pas avoir peur que la garniture s'échappe de partout, et de s'en mettre un peu plein la bouche...Mais si vous y arrivez en ne laissant échapper que quelques feuilles de salades, c'est que vous êtes déjà Mexicains !

29 avril 2011

Cholula et son Volcan

A la sortie de L’église Santa Maria de Tonanzintla, le soleil se couche. C’est un moment rare, où la brume de chaleur qui enserre les villes et villages se lève. Apparaîssent alors les couleurs du ciel, les reliefs alentours, la ligne d’horizon. Nous prenons la voiture pour filer à San Francisco de Acatepec, un autre petit village à l’Est où trône une autre église particulière. Sur la route toute droite, nous tournons le dos au soleil; nous laissons peu a peu les maisons derrière nous, et la vision s’élargie alors. Dans son rétroviseur Rodrigo voit apparaître le paysage. Il me dit de me retourner parce que je n’avais pas pensée à regarder… et là je reste coite… Ce volcan dont on entends parler depuis que nous avons mis les pieds à Cholula est là, planté derrière nous, visible uniquement grâce à ce magnifique couché de soleil qui nous retire les mots de la bouche. Mais pas les mains de l’appareil photo…

DSCN5865 

27 avril 2011

MUSEE SOUMAYA

DSCN6143L’escale à la capitale était l’occasion unique pour visiter le musée Soumaya qui a ouvert ses portes le 29 mars 2011. Ce musée abrite la collection personnelle de l’homme le plus riche du Monde : Carlos Slim. De l’extérieur le bâtiment est réellement spectaculaire – une structure en forme de sablier, d’une cinquantaine de mètres, portée par une base surélevée, et enveloppé d’une peau reptilienne constituée de 16 000 carreaux d’aluminium scintillants. « Cela ressemble à un mélange de vaisseau spatial, de champignon, et d’une installation de Mariko Mori. » A moi il me fait penser à la prou d’un navire dont le reste serait enfouit sous l’eau. C’est un beau bâtiment, qui a une place de choix parmi les tours carrées de Polanco… Digne d’un bâtiment d’exposition universel !

Le musée est baptisé selon le nom de la défunte épouse de Carlos Slim, et c’est son gendre qui en a signé le design. Carlos Slim est né dans une famille aisée, d’un père Libanais et d’une mère Mexico-libanaise. Le père de Carlos Slim était un entrepreneur très doué qui avait réussit à faire fortune à son arrivée au Mexique à l’age de 14 ans. Doué de qualités surprenantes en business à une époque où ce terme n’avait qu’une dizaine d’année, il apprends à ses fils, dont Carlos, les rudiments du business par le biais de petits cahiers dans lesquels ils devaient inscrire leur dépenses, leurs gains, et leur investissements… A 12 ans, Carlos Slim achètent ses premières actions de la banque Nationale du Mexique.

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L’intérieur, d’environ 6000 m2, est divisé en 6 étages, reliés entre eux par une rampe en spirale que les visiteurs peuvent monter et descendre. Tous est blanc, très bien éclairée, mais pourtant les espaces semblent parfois très réduite du à la forme arrondi de l’édifice. Les étages les plus bas comprennent d’excellentes pièces d’art mexicain, des objets religieux (époustouflants), des documents historiques (comme les premières actions de la banque National Mexicaine achetées par Carlos Slim) et des monnaies coloniales. Toutes ces catégories d’objets sont présentées, aux côtés d’instruments de musique (beaucoup de pièces de Thomas Alva Edison), de mobilier, de pièces d’art DSCN6203décoratifs, de photographies, d’éléments d’arts graphiques, et même de vêtements datant du XVIIIème siècle au XXème siècle.

 

 

Les étages les plus élevés renferment des pièces de second ordre de modernistes célèbres d’écoles italiennes, françaises, allemandes et espagnoles ( XVè siècle au XVIIIè siècle), d’art de la  Nueva España, d’œuvres de maîtres impressionnistes tels que Picasso, Dali, Renoir et Monet, d’art Mexicain du XIXè siècle comme le travail des peintres David Alfaro Siqueiros ou Diego Rivera. Jusqu’à arriver au dernier étage rempli de sculptures magistrales DSCN6202DSCN6214comme celles de Rodin notamment (environs 380 pièces du sculpteur, un trésor décrit comme la plus grande collection personnelle de Rodin au monde). Cette dernière sale, est sans doute la plus belle, éclairée par la lumière naturelle entrant par les multiples lucarnes du plafond, le déploiement des sculptures y parait vraiment magistrale.

 

 

DSCN6231Le Musée renferme environs 60 000 œuvres d’art, des pièces uniques, collection personnelle d’un seul homme. Il est étrange de ce le dire, tout ceci n’appartient qu’à une seul personne, et se retrouve aujourd’hui dans un musée privée. C’est une chance inouïe pour chacun de pouvoir voir des pièces de collection qui ne nous aurait jamais été données de voir, puisque acquises de manière privée. J’ai été impressionnée par les pièces de Rodin, qui font quand même un peu partie de notre patrimoine…    

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26 avril 2011

Le petit Monde des Produits Mexicains

On seNegrit relaxe un peu avec une de mes nouvelles découvertes : Les Negritos façon Pic-nic Break !

Pas grand chose de très original, si ce n'est ce magnifique nom : Ce fameux Razta choc !!


597_OSCAR_PIC_NIC

 

 

 

D’ailleurs nous n’avons plus de pic-nic break depuis longtemps, et cela fait plaisir de revoir l’ancien packaging… (Dans la vidéo, le tout premier, sur la photo, un peu plus récent).

Allez pour le plaisir, c’est fou ce que l’on peut retrouver sur internet :

http://www.ina.fr/video/PUB160515004/pic-nic-break-surf.fr.html

26 avril 2011

Santa Maria de TONANTZINTLA

Cihuac_atlPrès de Cholula, dans l’état de Puebla, réside peut être l’une des églises les plus étonnantes que j’ai rencontrée. Il y a un petit village à quelques kilomètres en voiture qui se nomme Tonantzintla, en son centre, au sein du petit zocalo (place du village) se tient là l’église qui se nomme Santa Maria Tonantzintla. Ce nom complexe vient du Nahuatl, to signifiant notre, nantzin serait une parole sainte délivrant la signification de la sainte Mère, et le tla, le lieu de, formant ainsi le « mot »  Lieu de notre Sainte Mère.

 

Dans la culture Aztèque Tonantzin était une déesse, qui fut appelée par différents noms, Tonantzin n’étant qu’un « autre » nom donné à une autre déesse, sans doute Cihuacoatl, déesse principale des aztèques, car premier dieu féminin, protectrice des femmes.

 

 

DSCN6035Mais comment une église chrétienne porte t-elle le nom d’une déesse aztèque ? Lorsque l’on se trouve devant la façade de l’église, la première évidence est son mélange de style, ce que l’on appelle le baroco novohispano. Sorte de baroque syncrétiste miraculeux qui porte à la fois les caractéristiques catholiques et indigènes. Une façade orange, des cloches, des personnages au visage indigènes sont les détails qui captent notre attention dès le premier regard. Mais le plus époustouflant se produit lorsque nous rentrons dans l’église. Là, il est presque incroyable de comprendre ce que nous montre nos yeux tant l’église est chargée de détails, chargée de couleurs, chargée de visages, chargée de mélange entre personnages bibliques et Dieux Aztèques.

 Voici l’histoire comme elle s’est produite : Il y avait dans ce village une communauté qui vouait un culte très fort à la déesse mère. Et lorsque les premiers colons sont arrivés, ils ont tout de suite remarqués la grande dévotion que les indigènes portaient à cette figure. En place et lieu de l’église se tenait une pyramide. Les colons demandèrent alors de qui il s’agissait, et les indigènes répondirent qu’il s’agissait de la mère des dieux. Par la mère des dieux, les colons comprirent la Mère de Dieu, et c’est ainsi que Tonantzintla fit alors référence à la Sainte Vierge pour les arrivants chrétiens.

 DSCN6038

Plus tard comme il était de coutume, les Espagnols pour abolir le culte aztèque construirent leurs églises sur les pyramides déjà existantes. Et l’église de Santa Maria fut ainsi construite. Pour autant, les Espagnols qui étaient responsables de ce village respectèrent la dévotion suprême des indigènes et leur permirent de participer à la construction et la décoration de l’Eglise, laissant ainsi libre cours aux imaginations aztèques. Il en est né ce sublime mélange hyper chargé qui laisse le cœur en émoi.

A l’intérieur de l’église, les villageois ne veulent pas que les touristes prennent des photos, ils veulent ainsi préserver leur patrimoine, chacun ici fait de son mieux pour entretenir, les peintures à l’or, et les couleurs d’antan. Cette église est une merveille…

DSCN6042

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