TAMALES
Le tamal est un concept. Un aliment qui ne m’était pas tout à fait inconnu, une similitude intrigante avec un aliment que j’avais, par le passé, rencontré en Chine, m’a poussé à effectuer des recherches ; ce n’est qu’ainsi que j’en ai saisit l’ampleur : universelle. Son histoire est millénaire et sa diffusion est planétaire. Le tamal peut import son nom, existe donc dans de nombreuses cultures anciennes, dans une multitude de variations.
Mais qu’est ce que le Tamal. L’essence du Tamal c’est une pâte, cuite à la vapeur ou au bain marie enroulée dans une feuille. Apporté ainsi sur la table, il faut retirer la feuille pour le déguster. Son utilité majeure : sa facilité de transport, ils étaient destinés aux guerriers qui partaient à la guerre, à ceux qui partaient chassés dans les endroits les plus reculés, ou à ceux qui entreprenaient de longs voyages.
Le tamal c’est le nom que l’on donne à cette « nourriture portative » ancêtre du sandwich, au Mexique. Le mot tamal vient du nahuatl tamalli (signifiant entouré) mais son origine est antérieure aux peuples Aztèques. On leur donne une existence d’environ 7000 ans, sans doute mangés par les premiers Olmèques puis par les Mayas par la suite…
Le tamal est confectionné à partir de farine de maïs (dans la majorité des préparations), mais peut être aussi fait de purée sèche de haricots, ou un mélange de plusieurs farines, cuite avec de la chaux, de l’huile ou du saindoux, du bouillon et un ingrédient qui défini son genre : de la viande- bœuf ou porc, des jalapeños, du fromage, de la salsa verde, des haricots, du coco gratté, des racines sèches (salé), des fruits – raison ou ananas (sucré). Le tout est enveloppé dans une feuille de maïs, pour les sucrés, et une feuille de bananier, pour les salés.
Presque chaque région du Mexique possède sa variété de Tamal que l’on peut estimer entre 500 à 1000 types différents. Et il en serait produit quelques centaines de millions par ans. Mais si le Tamal est un aliment réellement traditionnel, il est surtout devenu très populaire, pour ainsi se retrouver dans la liste de la vitamine T. Il est dégusté dans la rue en tant que petit déjeuné basic souvent accompagné d’un Atole (voir plus tard), ou le soir comme repas chaleureux (^^).
Le tamal est façonné de la même forme que l’épi de maïs dans le centre du pays, mais peut être préparé en carré très fin. Une de ses versions les plus répandues parmi la population de Mexico D.F, est sa version colorée en rose par l’ajout d’un sucre à la pâte, en faisant un Tamal de Dulce typique. C’est d’ailleurs celui-ci que j’ai pu goûter lors de mes premiers jours au Mexique, il y a un an. Je voulais essayer de manger toutes les « T »… Et le tamal vendu dans la rue n’a pas été une expérience très reussie… Enorme, rose fluo, bourratif, sans saveur…Bref, heureusement, j’ai eu l’occasion par la suite d’en manger d’excellents !
Mes préférés, les tamals de Piña de la Churreria de Recuerdo... La texture est pateuse et un peu granuleuse, et l'on peut sentir de petits bouts d'ananas frais à l'intérieur. Le tamal est apporté chaud dans sa feuille de maïs... L'aspect laisse peut être perplexe, mais le résultat est comme une sorte de gâteaux dont la pâte ne serait pas vraiment cuite. Délicieux.