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AGANN
21 mars 2011

La VIERGE de GUADALUPE

 

Copie_de_DSCN0808

La Vierge du Mexique est une de ses identités. Il m’est difficile d’évoquer le Mexique sansévoquer cette représentation présente dans toutes les rues. En effet, ces images sacrées ne sont pas cantonnées aux Eglises, mais elles fleurissent sur les murs publics, sur ceux colorés des maisons, en portes clés, ou en statuts géantes dans les creux naturels des falaises. On la chérie, on lui fait des offrandes, on la promène en procession à travers les rues de la ville, on lui réserve des abris, on lui construit des maison, et des églises, elle est omniprésente dans la culture Mexique, elle est une part indicible de la chrétienté Mexicaine. Elle est le pendant lumineux de la Santa Muerte. 

 Ma première rencontre se fait dans les rues de Mexico, si je m’en souviens bien. Il est tard, nous nous apprêtons à rentrer du Mont Chapultepec. Pour regagner l’avenue principale, il faut traverser un parc, malheureusement à un croisement nous prenons la mauvaise direction et nous nous retrouvons bientôt en plein marché clandestin longeant la voie rapide non loin du parc. Rodrigo me prends alors la main essayant de quitter le plus vite possible ce lieu. C’est mon deuxième jour au Mexique, mais je suis prévenue, ce genre d’endroit est détenu par la Mafia, mieux vaut ne pas traîner. Nous passons entre les différents stands qui semblent peu à peu se refermer sur nous. On y fait des antijitos, on y trouve des produits chinois, des jouets, des bombons, des masques de Lucha, tous cela rétrécie peu à peu notre vision et notre chemin de retour. Les couleurs brouillent les pistes, et nous sommes bientôt pris au piège des marchés clandestins Mexicains, à zigzaguer entre les habitués, les curieux, et les travailleurs de rues…Quand tout d’un coup la rue s’élargit et les stands disparaissent, et devant moi se dresse un Autel géant dédié à une vierge de Guadalupe. Cela me fait penser aux petits autels présents dans tous les restaurants, magasins, et temples asiatiques que l’on trouve partout dans le monde et réservés à bouddha et au culte des ancêtres. Ici l’autel est décoré avec de petites guirlandes de lumières ainsi que des petits papiers brillants de mille feux. Le tout est surmonté d’un tas d’offrande. Je veux prendre une photo, mais je la laisse s’échapper. Rodrigo me tire plus fort encore et nous sommes bientôt hors du marché. Je la revoie encore.   

 Mais qui est elle, la Vierge de Guadalupe ? La légende de l’apparition est la suivante :

C’est le 9 décembre 1531, sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, qu’une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un Indigène, Juan Diego Cuauhtlatoatzin (baptisé depuis peu). Selon l'homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition.

Le prélat, d'abord incrédule, demande au voyant d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant tout ébahi, sa « tilma » - manteau - remplie des plus belles roses qu'il n’ait jamais vues en plein hiver ! Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat. Quelle stupeur pour tous de voir à cet instant s'imprimer miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau couvert d'or.

 

De manièrCopie_de_DSCN1686e historique, Une théorie veut que la Vierge de Guadalupe ait représenté pour les Aztèques une version christianisée de Tonantzin, nécessaire pour convertir les Indigènes du Mexique à la foi catholique, ou une vision alternative est que Guadalupe-Tonantzin aurait permis aux natifs d'adorer de manière détournée leur propre déesse sous une forme chrétienne, (schémas de culte syncrétiques semblables se voient dans toute l'Amérique catholique).  Notre Dame de Guadalupe, ou Virgen de Guadalupe, est parfois appelée la « première métisse » ou « la première Mexicaine ».

 

Ici, l’on peut voir que les vierges sont partout : Plaquées sur les maisons comme indication publique qu’une famille est oui ou non catholique, ou même au dessus des poubelles, pour bénir, peut être, leurs recyclage…

DSCN3172

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Commentaires
A
Oui c'est une belle manière de voir ça ^^
F
c'est extraordinaire toujours ces couleurs et ce mélange entre les anciennes religions et la religion catholique qui remet tout au goût du jour.
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  • Blog de photographies. J'ai la nostalgie d'une de ces vielles routes sinueuses et inhabitées qui mènent hors des villes...Une route qui conduise aux confins de la terre...où l'esprit est libre... Henry David Thoreau
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