Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AGANN
24 février 2011

Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4 /* Style

59505258

Ca y est ma petite routine de sport s’est mise en place. Un peu d’elle-même plus que de ma propre volonté. Ce que le premier mois on ne fait pas, parce que se lever tôt pour faire du sport, il faut reconnaître que cela demande des jours de méditation dans son lit avant l’acte. Je me réserve deux endroits pour courir, le parc de Tecajetes, lorsque j’ai besoin de végétation luxuriante autour de moi, et Los lagos, lorsque j’ai envie de l’atmosphère paisible d’un lac, l’étendu d’eau qui reflète la sérénité dont j’ai besoin pour penser. Je m’échauffe un peu, fait quelques tours en courant le long du lac, et puis je m’étire, et me lance dans mon gong fu. Voila je n’ai pas pu trouver d’école de Gong fu ici, car la seule existante se trouvait dans une lieu un peu trop dangereux pour moi, alors je m’entraîne un peu le matin, même si c’est plus difficile de se pousser toute seule.

L’ambiance y est propice, comme à Shanghai, le matin sur le terrain de foot, je retrouve toutes ces personnes qui viennent faire leur sport du matin. Nous ne sommes jamais seul, il y a cette envie à tout âge de faire sa « routine ». Aussi loin que je vais chercher, faire du sport le matin pour nous, c’est un concept un peu étranger, je ne me rappelle pas avoir croisé une seule personne en France s’il m’arrive d’aller m’entraîner le matin. Et si il est vrai qu’un des gros problèmes des Mexicains est le manque de sport, en tout cas, il existe pour cette minorité un vrai plaisir dans les premiers rayons de soleil de l’aube. Je remarque encore une fois cette similitude chez les chinois et les mexicains, proportions distinctes. Au beau milieu de deux enchaînements de gong fu, un monsieur s’approche pour me demander ce que je pratique. Là encore similitude, sensation déjà éprouvée, cette curiosité, la même que celle des chinois sur dans le stade de Shanghai. Je lui dis que je m’entraîne au gong fu. Et entre deux questions qu’il ponctue par des « mi amor » pour s’adresser à moi, je glisse sur la nationalité.

« Ah oui, tu es française ? Et que penses tu de la situation, tu penses quoi concernant la française enfermée ici ? » 

Voila, ça y est. Je n’avais pas vraiment d’opinion sur le sujet, mais je suis tout d’un coup la France, que notre président oblige à avoir une opinion. Et la situation me semble étrangement familière. J’ai ce vague souvenir de la Chine 2007, autre lieu, autre situation, un point commun, une obligation de justification, et la sensation d’avoir à faire à une contradiction majeure, celle émise par un gouvernement qui est sensé représenter tous les français, mais qui n’en représente qu’une minorité, celle toujours prête à défendre les opprimés, celle qui parle trop vite, qui impose son assurance, et sa supériorité à d’autre peuples sans même essayer de comprendre, d’investiguer.

« Ce n’est pas bien ce qu’il a fait votre président, comment s’appelle – t’il déjà mi amor, Sark… ? »

Alors je voudrais simplement dire : Ne mélangeons pas tout. Je ne pense pas avoir d’opinion concernant le procès de cette femme, je sais par contre que les informations à ce sujet en France sont filtrés, partielles, et ne reflètent pas la réalité entendu par tous dans ce pays (défaut de journalisme sans doute, on s’occupe moins des faits que des gros titres aujourd’hui, oubli totale d’investigation ou envie hâtive de scoop, de buzz et autres défaillances médiatiques contemporaines...). Par contre j’ai une opinion sur les agissements qui suivent cette affaire politique : Je ne peux tolérer que l’on impose une opinion politique quelle qu’elle soit à un évènement culturel pour lequel des milliers de personnes des deux côtés de l’Atlantique ont travaillés mains dans la mains.

« Est-ce que tous les français pensent comme cela ? »

Qu’on essaye d’imposer à la totalité du peuple français une opinion, cela me choque, que l’on essaye d’imposer cette même opinion à un peuple étranger, je ne peux que comprendre les organisateurs Mexicains de ne vouloir s’y soumettre. Pour moi c’est avant tout un échec humain, on pénalise des peuples et des personnes pour des faits dont il ne sont pas responsables, pour des opinions qu’ils n’ont peut être pas, qu’ils n’ont peut être même pas le choix d’avoir. Défendre une cause juste, c’est honnête, c'est vertueux même, mais ici la cause juste c’est justement le rapprochement entre deux peuples. C’est l’effort de compréhension qu’il existe à travers des évènements culturels.

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Rectification: Et après la discutions avec ce charmant monsieur, je me suis effectivement fait un gros bleu au pouce...
L
et tu ne dis pas que tu t'es blessée au pouce toute seule ? ahah ! je m'en doutais !
Publicité
Archives
Derniers commentaires
AGANN
  • Blog de photographies. J'ai la nostalgie d'une de ces vielles routes sinueuses et inhabitées qui mènent hors des villes...Une route qui conduise aux confins de la terre...où l'esprit est libre... Henry David Thoreau
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité